Grenelle sur les violences des mineurs : en quoi va consister la concertation voulue par Macron ?

Grenelle sur les violences des mineurs : en quoi va consister la concertation voulue par Macron ? Emmanuel Macron a demandé ce mercredi en Conseil des ministres le lancement d'une grande consultation sur les violences des mineurs, révèle Le Parisien. Gabriel Attal devrait en dire plus jeudi.

Après le Grenelle sur les violences conjugales en 2019, un "Grenelle" sur les violences des mineurs en 2024 ? En Conseil des ministres, mercredi 17 avril, le président de la République a réclamé le lancement d'une grande concertation sur le sujet, croit savoir Le Parisien, alors que, ces derniers temps, les médias se sont déjà largement emparés du dossier en relayant de nombreux faits divers. D'après nos confrères, cette grande consultation devrait se faire sur un modèle similaire à celui du Grenelle des violences conjugales. "Je demande la même mobilisation d'ampleur sur la question des violences des mineurs", a d'ailleurs réclamé Emmanuel Macron ce mercredi en faisant directement référence à cette précédente initiative. 

Toujours selon les informations du quotidien, le chef de l'État souhaiterait que "les maires, les associations, les parents, les professeurs" soient impliqués dans cette démarche. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a été chargé d'annoncer dès jeudi "un cycle de concertation". Les chefs des différents groupes parlementaires, opposition comprise, pourraient être mis à contribution, avance Le Parisien. Comme Rome ne s'est pas construite en un jour, ce nouveau "Grenelle" devrait s'étendre dans le temps. "Plusieurs semaines" sont d'ores et déjà évoquées par Le Parisien. "Le surgissement de l'ultra-violence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long qui engage tous les acteurs", a souligné Emmanuel Macron en Conseil des ministres. Et d'insister : "C'est seulement ainsi que nous pourrons mettre fin au processus de décivilisation."

En 2019, un ensemble de tables rondes avait été organisé par le gouvernement durant près de trois mois, entre début septembre et fin novembre. Différents acteurs concernés par la problématique des violences conjugales avaient été conviés pour discuter, débattre et déterminer les mesures à prendre pour faire face à ce fléau. Diverses solutions en étaient ressorties et le gouvernement avait annoncé pas moins de 46 mesures à l'issue de ce Grenelle. 28 avaient pu être mises en place un an après et 18 étaient "en cours de réalisation", avait fait savoir la ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno, en 2020, comme le relayait à l'époque franceinfo. Plusieurs modifications juridiques avaient par ailleurs fait l'objet, dès janvier 2020, d'une proposition de loi qui avait été adoptée.